De la licence d'histoire au master MEEF

Publié le 5 août 2022 à 20:59

Le métier de professeur des écoles est pour moi une véritable vocation. D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours voulu être maitresse. J'adorais l'école, j'étais plutôt bonne élève, quoiqu'un peut bavarde et "avec des épines dans les fesses" selon ma maitresse de CP.

Après l'obtention du bac, je me lance dans une licence d'histoire, passionnée que je suis par l'Antiquité et l'époque Moderne. Après la licence, j'intègre le master MEEF. A ce moment là, le concours se passait fin M1 et logiquement l'année de stage pendant l'année de M2.

 

L'année de M1

Le M1 débute très bien, j'ai une super classe qui s'entend vraiment bien et qui s'entraide pour les révisions. Je commence mon premier mémoire de recherche en EPS avec pour sujet "L’EPS et le développement de l'enfant : la construction du rapport à l'autre au cycle 1". Pour cela je mène une expérimentation sur les jeux collaboratifs et d'opposition pendant mon stage filé en classe de PS-MS. La fin de l'année de M1 approche, petite passe difficile en décembre-janvier, mais on se serre les coudes ! Et voilà qu'arrive notre ami le covid, à quelques semaines du concours. Nous voici cloitrés chez nous, sans nouvelles de l'INSPE, sans même savoir si le concours sera maintenu. Dans ces conditions, il devient très difficile pour moi de réviser (j'ai besoin de travailler avec d'autres personnes, seule chez moi je n'y arrive pas) et mon île dans Animal Crossing croît à vue d'œil. Le verdict tombe : le concours est maintenu, mais modifié. Il n'y aura pas d'oraux cette année, l'admission se fera donc dès les écrits. Je passe le concours dans le privé pour cette année, mais lorsque les résultats tombe c'est la déception : j'échoue à 4 points du dernier admis (ça paraît peu, mais quand on sait qu'entre le premier et le dernier de la liste complémentaire il n'y a que 0,125 point c'est finalement beaucoup).

L'année de M2

Le M2 débute beaucoup moins bien, dès octobre c'est le retour du confinement. Les cours sont moins nombreux qu'en M1 et ne m'aident pas à préparer le concours, ni à préparer le métier. Je me sens abandonnée par l'INSPE, qui n'écoute aucune de nos revendications. En fait, j'ai l'impression qu'ils s'en fichent de leurs M2 "non lauréats" : les cours de ceux qui ont obtenu le concours sont plus nombreux, plus intéressants et nous sont plus utiles pour préparer le concours (nos camarades de M1 qui l'ont obtenu nous les envoient, merci à eux !). Arrive décembre, je suis au bord du burn out et l'INSPE nous envoie une offre d'emploi pour devenir contractuels : je saute sur l'occasion et en janvier je deviens remplaçante. J'exerce donc le lundi-mardi en CM2 et le jeudi-vendredi en CE1-CE2. Au départ, c'est un peu la panique car le CM2 est vraiment un niveau que je redoute et qui ne m'attire pas au premier abord. C'est finalement la meilleure expérience de ma vie, je renait et je retrouve la motivation pour le concours. Une fois les écrits passés avec succès, je décide de poursuivre en tant que contractuelle, mais à mi-temps seulement. Surprise : je conserve ma classe de CM2 pour mon plus grand bonheur. Les oraux arrivent et se passent plutôt bien, je suis assez confiante. Quand les résultats tombent, c'est avec joie que j'apprends que je suis admise (cette fois j'ai passé le concours public). La joie retombe un peu quand je découvre mon département d'affectation : contre toute attente, je n'obtiens pas mon premier vœu qui est demandé, mais pas tant que ça non plus. Au contraire, j'obtiens le deuxième vœu qui est normalement le département le plus demandé de mon académie. Cela étonne à peu près tout le monde, y compris ceux qui font les affections des PES, mais c'est le jeu, et cette année, le nombre de postes a changé la donne.  


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