L'année de PES-DU

L'année de PES à la fac

Heureusement, cette année de "DU" (aka l'année bonus quand on a déjà le master MEEF) se déroule avec très peu de cours, et je me rend assez rarement à l'INSPE (une fois toutes les deux semaines en général). Je ne connais personne là-bas et le peu de cours ne m'aide pas nécessairement à tisser du lien, mais tant pis. Pour mon plus grand malheur, nous devons rédiger (encore) un mémoire, mais cette fois avec obligation de travailler à plusieurs. Ne connaissant personne, ma prof me raccroche à un binôme qui a déjà commencé le travail (je me dis alors ironiquement "youpi, on sera 3 pour écrire, quel bonheur ..."). Finalement l'écriture se passe plutôt bien : nous travaillons à 3 mais avec 2 parties bien distinctes que nous relions à la fin par une confrontation. Quant aux cours, eh bien ils sont aussi nombreux qu'utiles, et j'ai l'impression de perdre mon temps à chaque fois que je me rends à l'INSPE. Encore une fois, malgré nos remontées, rien ne change (de toute façon le concours change et notre catégorie d'étudiants n'existera plus l'année suivante donc ils n'en ont rien à secouer que les cours soient inutiles). Ils deviennent un peu plus intéressants à partir de janvier, mais c'est un peu tard car la plupart des visites de nos tuteurs INSPE et PEMF sont déjà passées. J'obtiens sans grande difficulté la validation de cette année de DU : seulement deux notes, le mémoire et un oral sur l'évolution de notre pratique.

L'année de PES face aux élèves

Place maintenant à la partie "face aux élèves". Mes collègues s'inquiètent pour la distance et craignent que je me mette en arrêt régulièrement à cause de la fatigue (spoiler : ce ne sera pas le cas, mais ça aurait pu au milieu de l'hiver). Avec ma binôme (15 ans de maternelle derrière elle) nous nous entendons assez bien, et elle me laisse choisir ce que je préfère pour la répartition :

La partie langage est travaillée par chacune de nous. Pour l'activité physique j'ai à ma charge les parcours de motricité et les jeux d'opposition tandis qu'elle s'occupe de tout ce qui est plus artistique. Pour les arts visuels, nous prévoyons une activité chacune et nous alternons une semaine sur deux (une semaine on effectue son projet, la semaine suivante le mien). Ce fonctionnement ne me convient pas, il y a de nombreux couacs et cela ne convient pas non plus à ma PEMF, donc nous changerons de fonctionnement à partir de janvier en faisant l'art visuel chacune de notre côté. J'ai à ma charge la musique, l'apprentissage des comptines et autres poèmes. Pour les maths, je m'occupe de la partie formes, grandeurs et suites organisées tandis qu'elle prend en charge toute la partie numérique. Enfin, pour le domaine Explorer le monde, j'ai en charge l'élevage, le jardin de la classe et la découverte du vivant et du temps. Elle s'occupe plutôt de la partie hygiène et connaissance des parties du corps humain.

L'ATSEM de la classe est géniale, d'une grande aide et son soutien est essentiel pour moi. (Merci encore à elle pour cette année). Je suis visitée une fois par période par ma PEMF et deux fois dans l'année par ma tutrice INSPE. L'inspection peut quant à elle avoir lieu dès le début de la P4, mais je reviendrai plus précisément sur tout ça dans un autre article.

L'année avance et plus la fin approche, plus nous sommes nombreux : de 22 en septembre, nous passons à 28 en avril. Les nerfs sont alors à rude épreuve : la classe est trop petite et nous oblige à retirer des meubles pour ajouter des tables. Elle ressemble alors de plus en plus à une classe d'élémentaire où il est bien difficile de circuler. Les élèves, bien que plutôt calmes, sont nombreux et le bruit qui jusque là n'était pas dérangeant devient difficile à vivre tant pour les élèves que pour les adultes. J'ai l'impression qu'ils ont perdu en autonomie, ne savent plus les règles de la classe ni ce qu'ils doivent faire lorsqu'ils ont terminé leur travail et nous devons nous occuper des évaluations de fin de cycle avec les GS. Cette dernière partie rend le climat de classe encore un peu plus tendu, car nous devons faire passer les élèves un par un. Le reste de la classe est donc en autonomie (alors qu'ils sont moins autonomes qu'en P2-P3) ou avec l'ATSEM (qui doit en plus gérer la perte d'autonomie des élèves) et le calme doit être assez présent pour pouvoir bien entendre ce que dit l'élève. Bref : quelques semaines (oui parce que c'est très long de faire passer les 16 GS un par un sans négliger les MS) d'enfer. Une fois ces évaluations terminées, le climat de classe s'améliore nettement et nous prenons tous davantage de plaisir à venir en classe mais ... c'est déjà la fin de l'année !

Bilan de l'année : j'adore toujours autant la maternelle et j'ai découvert le niveau de GS. Je ne m'attendais pas à autant d'apprentissages dans le domaine de l'écriture/phonologie, car je n'en avais jamais vu en stage : c'était une totale découverte pour moi. C'était une année vraiment formatrice, bien que fatigante et stressante. J'étais contente qu'elle se termine, même si j'étais triste de quitter mes premiers élèves, d'autant plus que je ne savais pas ce que l'année de T1 me réserverai.